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« Dorothy » d’Anthony Egéa

Dorothy d'Anthony Égéa

 

La danse Hip Hop doit beaucoup à  Anthony Egéa. Le chorégraphe bordelais ne cesse de multiplier les entrées dans l’univers de la danse urbaine et de créer la surprise. Vous pensiez que ce n’est plus possible en Hip Hop? Ou que celui-ci est fait pour parler du réel et de questions sociales? Les recherches d’Egéa sur les liens entre Hip Hop et féminité (Amazones et Soli II) ou Hip Hop et danse classique (Urban Ballet) ont prouvé que sa compagnie va au fond des questions. Et si le Hip Hop parlait du merveilleux? Voilà la question qui sous-tend Dorothy, un solo pour Vanessa Petit. La « Dorothy » en question est celle qui rencontre le Magicien d’Oz, conte qui ne cesse d’émerveiller les jeunes. Egéa lui consacre son tout premier spectacle pour jeune public. Chez le fondateur de la compagnie Rêvolution cela implique un changement de cap réel, ses créations étant habituellement destinées à un public averti.

Première sortie donc, pour une première en Hip Hop : Au Théâtre du Colisée à Biarritz, la B-Girl au bras tatoué donne vie à une fille dont les rêves traversent le monde magique de la nuit et des forêts. Sous une couette fluo, Dorothée se transforme en lion rugissant telle une tornade pour plonger dans ses peurs, comme le font les petits, dans leurs rêves. Le vocabulaire Hip Hop avec ses figures au sol et ses freeze se prête parfaitement à traduire l’excitation enfantine. Et pour la première fois, un retour à l’enfance en Hip Hop évite le registre régressif et racoleur. Au contraire, Dorothy est pure poésie. Le conte opère, autant par la danse que par les vidéos d’Yvan Labasse, d’où surgissent par-ci par-là des visages légèrement inquiétants, comme dans un livre d’images.

Mais dans la seconde partie, les grands écrans déploient des images industrielles qui confrontent la fille à un univers typique du début du XXe siècle, avec des rouages d’acier. Dans cet engrenage, la danse perd de sa substance puisque le personnage cesse d’explorer ses faces cachées, comme dans une (trop) longue phase de doux retour au réel.

Thomas Hahn
Biarritz, festival Le Temps d’aimer, Le Colisée

Distribution :
Directeur artistique / Chorégraphie : Anthony Egea
Interprète : Emilie Sudre
Création musicale : Yvan Talbot
Création lumière et scénographie : Florent Blanchon
Régisseur son : Kevin Grin
Création Vidéo - Multimédia : Yvan Labasse
Costumes : Hervé Poeydomenge

Prochaines dates :

5 octobre 2013 : Espace Culturel Treulon, Bruges (33)

http://www.cie-revolution.com

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